Pierre-Laurent Aimard s’intéresse à la musique dès son plus jeune âge. Élève d’Yvonne Loriod au Conservatoire de Paris, où il obtient quatre Premiers Prix, Pierre-Laurent Aimard vit dès l’âge de douze ans dans l’entourage d’Olivier Messiaen, dont il est l’un des interprètes les plus recherchés. Après avoir complété sa formation auprès de Maria Curcio et de György Kurtág, il obtient en 1973 le premier prix au Concours Olivier-Messiaen. Choisi à dix-neuf ans par Pierre Boulez, il est durant dix-huit ans soliste à l’Ensemble intercontemporain1, où il participe à de multiples créations et joue aussi régulièrement en soliste (dont les Sonates de Boulez et les Klavierstücke de Karlheinz Stockhausen). Il crée également des œuvres pour piano de George Benjamin, Marco Stroppa ou György Ligeti (qui lui a dédié plusieurs de ses Études). En mai 2012, il crée le concerto pour piano de Tristan Murail intitulé Le Désenchantement du Monde.

Il se produit également comme soliste ou chambriste aux festivals de Salzbourg, Berlin, Cologne (Triennale), Lucerne, Tanglewood ou Paris (Festival d’Automne). En outre, Pierre-Laurent Aimard apparaît dans le documentaire Pianomania (2009)2.

Professeur de piano et de musique de chambre au CNSMDP, Pierre-Laurent Aimard aura notamment le trio Chausson parmi ses élèves3. Il enseigne également à la Hochschule für Musik de Cologne. Il a enregistré de nombreux disques (dont la Turangalîla-Symphonie de Messiaen, avec l’Orchestre philharmonique de Berlin, les concertos de Maurice Ravel avec l’orchestre de Cleveland, et l’ensemble des œuvres de l’Art de la Fugue de Bach).

Depuis 2009, il est le directeur artistique du Festival d’Aldeburgh, au sud-est de l’Angleterre, fondé en 1948 par le compositeur Benjamin Britten.

En 2017, le prix Ernst von Siemens lui est décerné.